Portrait de docteur #5: Olivier Jacq

02 May 2023
interview, docteur, chaire cyber navale

Olivier Jacq a soutenu sa thèse intitulée “Détection, analyse contextuelle et visualisation de cyber-attaques en temps réel : élaboration de la Cyber Situational Awareness du monde maritime” en décembre 2020 et fait le point sur ces trois années de doctorat à la chaire en tant qu’officier de la Marine nationale.

Quel a été votre parcours avant doctorat ?
J’ai eu l’opportunité de réaliser mon doctorat au sein de la chaire dans le cadre de mes précédentes fonctions au sein de la Marine nationale. J’y travaillais depuis une vingtaine d’années sur les sujets de la cybersécurité navale, dans des postes assez variés : d’entraînement cyber, formation, RSSI, investigation numérique, SOC, etc.

Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser en cybersécurité ?
Certainement deux choses : la transversalité de la cybersécurité, qui nécessite de mobiliser ses connaissances sur des compétences très variées : réseau, système, base de données, pour n’en citer que trois, mais aussi le fait qu’il faille maintenir en permanence ses compétences à jour, la menace et les vulnérabilités évoluant pour ainsi dire chaque semaine.

Quels ont été les temps forts de votre thèse ?
La première année, pendant l’établissement de l’état de l’art, où on s’aperçoit qu’il y a encore une thématique de recherche très riche à traiter en cybersécurité. Et, bien entendu, le « sprint » de fin, pour rendre mon manuscrit et préparer ma soutenance au mieux.

Quelle a été votre plus grande difficulté sur ces 3 années ?
Le COVID-19, qui n’a pas permis tous les échanges et expérimentations que je souhaitais réaliser et a donc chamboulé ma dernière année de thèse : j’ai dû me réorganiser au mieux.

Quels ont été les apports de la Chaire dans la réussite de votre doctorat ?
Les apports de la chaire sont essentiels : d’un point de vue scientifique, être intégré dans une équipe de recherche comme la chaire impose d’atteindre un haut niveau d’exigence : on ne travaille pas seul, et nos travaux servent l’ensemble des sujets de recherche. Ensuite, le rayonnement à l’international de la chaire ont beaucoup facilité mes travaux de publication. Enfin, bien sûr, le développement du Naval Cyber Range qui a été un maillon essentiel de mes travaux.

Quel métier/fonction exercez-vous aujourd’hui ?
Je suis Directeur technique et scientifique au sein de l’association France Cyber Maritime.

A-t-il été facile de trouver un emploi par la suite ?
Mon expérience au sein de la Marine nationale, couplée à mes travaux de recherche au sein de la Chaire m’ont permis de trouver rapidement un travail lorsque j’ai souhaité me réorienter. Aujourd’hui, il y a toujours une pénurie de compétences et des dizaines d’offres d’emploi en cybersécurité maritime sont toujours ouvertes, en France comme à l’étranger.

Que retenez-vous de cette expérience dans le monde maritime ?
Certainement l’enrichissement humain : le doctorat est une aventure humaine et les échanges avec les autres doctorants ont été très fructueux et ont permis de souder une équipe autour d’une problématique commune.

Avez-vous un/des conseil.s à donner aux étudiants qui seraient tentés par un doctorat à la Chaire ?

  • Être curieux : le monde maritime est un secteur complexe et passionnant, qui nécessite du travail pour être bien appréhendé.
  • Avoir confiance en soi : le doctorat n’est pas une épreuve insurmontable !
  • Être humble : on en apprend tous les jours en cybersécurité, on ne peut pas tout savoir, et un doctorat n’est qu’une première étape si on veut faire carrière dans l’enseignement, la recherche ou dans le secteur privé.

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