Portrait de docteur #1: Pedro Merino Laso

15 Nov 2022
interview, docteur, chaire cyber navale

Ici débute une série de portrait des docteurs de la Chaire. Il apparaît donc tout naturel d’ouvrir le bal avec notre premier docteur diplômé: Pedro Merino Laso. Pedro a soutenu sa thèse intitulée “Détection de dysfonctionements et d’actes malveillants basée sur des modèles de qualité de données multi-capteurs” en 2017 et revient avec nous sur son parcours pré, pendant et post-doctorat.

La chaire : Quel a été votre parcours avant doctorat ?
Pedro Merino Laso : Je suis ingénieur en télécommunications. J’ai fait mes études à la « Escuela Técnica Superior de Ingenieros de Telecomunicación » à Valladolid en Espagne. Pour la fin de mes études, j’ai pu profiter d’une bourse Erasmus à l’IMT Atlantique à Brest.

Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser en cybersécurité ?
La cybersécurité faisait partie de mes études, car c’est une partie essentielle des systèmes de télécommunications. À l’époque, j’avais trouvé ces cours passionnants ! Et je passais une bonne partie de mon temps libre à me renseigner sur ce monde et à essayer de trouver des solutions à des défis cyber que je trouvais sur internet. Ce que j’aime le plus dans la cybersécurité, c’est le côté « challenge », casse-tête…

Quels ont été les temps forts de votre thèse ?
J’imagine que comme pour la plupart des doctorants : la première publication acceptée, la première conférence à l’international… Ce sont de bons moments ! Sinon, j’ai participé avec d’autres doctorants de la chaire à des CTFs (compétitions cyber) et c’était très intéressant car chacun d’entre nous était spécialisé dans un domaine différent (crypto, réseau, analyse de données…) et bien sûr, nous avons bien rigolé ensemble.

Quelle a été votre plus grande difficulté sur ces 3 années ?
David, impossible de l’encadrer !! ou c’était lui l’encadrant ? (rires)
Je n’ai pas eu de grandes difficultés à part les problèmes classiques de tous les doctorants. Travailler 3 ans sur une même problématique, ça paraît trop long au début, trop court vers la fin… On n’arrive pas toujours à avoir les résultats attendus… accepter qu’on n’aille pas révolutionner le monde… des hauts et des bas, la houle des thésards… Il faut juste ne pas avoir le mal de mer !

Quels ont été les apports de la Chaire dans la réussite de votre doctorat ?
Balade en bateau matin et soir, une piscine en face du bureau pour faire du sport à midi… (je rigole, mais ce n’est pas faux) Et surtout des collègues que j’apprécie beaucoup. J’ai eu la chance de partager cette expérience avec d’autres personnes tout aussi motivées par la cyber (et les bières après le travail) et d’une équipe d’encadrants qui ont su me supporter. C’est vraiment agréable de travailler dans un endroit où tout le monde partage une même passion et de pouvoir échanger régulièrement, sans oublier bien évidement, tout le réseau d’experts créé grâce à la chaire.

Quel métier/fonction exercez-vous aujourd’hui ?
Je suis Chargé de Recherche du Développement Durable à l’École Nationale Supérieure Maritime (ENSM). Dans la pratique, ce n’est pas très différent de ce que je faisais pendant ma thèse.

A-t-il été facile de trouver un emploi par la suite ?
À ce jour, je ne connais pas un expert en cyber qui a du mal à trouver un emploi.

Que retenez-vous de cette expérience dans le monde maritime ?
C’était une belle aventure remplie de pirates (informatiques) qui m’a beaucoup appris. Et pas qu’en cyber ! Gestion d’un projet de 3 ans, autonomie, gestion du stress, communication…

Avez-vous un/des conseil.s à donner aux étudiants qui seraient tentés par un doctorat à la Chaire ?
N’hésitez pas à contacter les responsables de la chaire. Cela va vous permettre de voir si un doctorat correspond à vos attentes et de poser toutes vos questions. Surtout, il faut choisir un sujet qui vous passionne et qui vous donne envie ! N’oubliez pas que ça va être une problématique qui va vous prendre la tête jour et nuit pendant 3 ans !

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