Portrait de docteur #2: Benjamin Costé
13 Dec 2022
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Second docteur à obtenir sa thèse au sein de la chaire, Benjamin a soutenu sa thèse intitulée “Détection contextuelle de cyberattaques par gestion de confiance à bord d’un navire” en 2018. Retour sur ses joies et difficultés lors de ses trois années de travaux et sur sa suite professionnelle.
La chaire : Quel a été votre parcours avant doctorat ?
Benjamin Costé : J’ai réalisé la majeure partie de mon cursus en mathématiques, en analyse et probabilités d’abord puis algèbre et cryptographie pendant mes études de master.
Pourquoi avez-vous choisi de vous spécialiser en cybersécurité ?
En fin de licence, je cherchais un domaine à la convergence des mathématiques et de l’informatique. Deux options s’offraient alors à moi : le calcul numérique et la simulation de phénomènes physiques ou bien la cryptographie. J’ai opté pour le second et ma vie a pour ainsi dire « basculé ». J’ai tout simplement pris goût au domaine, à sa rigueur pour anticiper les attaques mais aussi à sa créativité qui renouvelle sans cesse le domaine.
Quels ont été les temps forts de votre thèse ?
Mon premier jour bien sûr : à Brest depuis moins de 24h, je découvre les trajets quotidiens en bateau et la pluie horizontale avant même d’atteindre mon nouveau lieu de travail. Quel accueil ! Finalement j’ai passé ce baptême de l’eau avec succès puisque j’y suis resté quelques années. Il faut dire que l’équipe des doctorants, par sa cohésion et sa diversité, y était pour beaucoup.
Quelle a été votre plus grande difficulté sur ces 3 années ?
Rester concentrer sur mon sujet de thèse la première année, garder confiance en moi la seconde année et rédiger le manuscrit la dernière année. Le manuscrit reste une épreuve plus ou moins bien vécue selon les circonstances mais c’est l’ultime palier qui nous rend vraiment fier du travail accompli sur les trois années .
Quels ont été les apports de la Chaire dans la réussite de votre doctorat ?
Un grand support de ses personnels (doctorants, stagiaires, enseignant-chercheurs, industriels) qui participe à la richesse des échanges et de la réflexion qui les accompagne.
Quel métier/fonction exercez-vous aujourd’hui ?
Je suis ingénieur de recherche au sein d’Airbus Cyber Programme. Je me situe en aval de la recherche académique qui démontre des concepts que j’industrialise ensuite, lorsque cela est possible, pour résoudre une problématique industrielle. Je travaille en particulier sur les applications de l’IA aux problématiques de cybersécurité.
A-t-il été facile de trouver un emploi par la suite ?
Le plus dur c’est de choisir. La cybersécurité est victime de son succès : trop d’offres et pas assez de monde. Du pentest à la CTI, tout est possible ou presque. Il faut donc se poser les bonnes questions sur son avenir pour trouver l’emploi qui nous correspond. En ce qui me concerne, je voulais me rapprocher du monde industriel, pour découvrir, mais aussi conserver un volet innovation ; le goût de la recherche ne se perd pas facilement. ;)
Que retenez-vous de cette expérience dans le monde maritime ?
Des relations avec des personnes formidables, parfois des amis, et un regret pour les trajets en bateau. On s’habitue vite au lever de soleil sur la rade avant de commencer sa journée.
Avez-vous un/des conseil.s à donner aux étudiants qui seraient tentés par un doctorat à la Chaire ?
La Chaire est à la convergence entre le monde académique et industriel, au contact du service public. C’est un environnement unique qui présente, pour qui est un peu curieux, un éventail d’opportunités qui n’attendent que d’être saisies. Je n’ai donc qu’un seul conseil pour les futurs doctorants : n’hésitez plus et venez à Brest ! :)
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