Qui sommes-nous?


La Chaire de cyberdéfense des systèmes navals : un projet pluridisciplinaire

 

L’École navale, Naval Group, THALES et IMT Atlantique ont depuis une vingtaine d’années une tradition d’échanges scientifiques et de collaborations dans les domaines des systèmes navals, des systèmes d’informations et de télécommunications.

Les quatre partenaires ont ainsi créé à Brest et Lanvéoc-Poulmic, en octobre 2014, avec le soutien de la région Bretagne, sous la tutelle de la Marine nationale et le haut patronage de l’Officier Général Cyber, une Chaire de recherche dédiée à la cyberdéfense des systèmes navals.

En 2019, l’ENSTA Bretagne rejoint l’équipe initiale des fondateurs et participe au pilotage et à l’encadrement des programmes de recherche.

En avril 2023, une convention est signée entre les membres fondateurs et l’ENSM. Cette dernière nous rejoint en tant que membre associé.

logo Ecole navale logo ENSTA Bretagne logo IMT Atlantique ENSM logo Naval Group logo Thales

 

Nos domaines d’excellence : la formation & la recherche

 

Formation & Sensibilisation :

  • Former les futurs acteurs des systèmes d’information à la cybersécurité, et leur permettre ainsi de connaître les points de vigilance et les pistes de solutions.

  • Sensibiliser les acteurs actuels et leur permettre d’anticiper la gestion des prochaines attaques et d’y réagir le plus efficacement possible via des plateformes et autres exercices :intégration de cours en cybersécurité dans le cursus de formation des officiers de la Marine nationale.

  • Former des experts en cybersécurité dans le milieu maritime via les études doctorales.

Recherche

  • Garantir un enseignement supérieur de qualité, un haut niveau de compétence et le développement d’un tissu industriel de pointe.

  • Explorer et proposer de nouvelles approches et outils afin de protéger ces systèmes complexes.

Nos thématiques scientifiques
  • La protection des informations sensibles embarquées,
  • L’analyse de la fiabilité et de l’intégrité des informations collectés par les capteurs et utilisées par les systèmes d’information des navires,
  • L’analyse de failles de sécurité et intrusions affectant ces derniers,
  • Le déploiement de correctifs logiciels adaptés en cas de besoin, ainsi que toute autre réaction nécessaire au rétablissement de la sécurité des systèmes,
  • L’aide à la prise de décisions en situations critiques.
equipement passerelle bateau

Un enjeu essentiel : sécuriser le navire du 21e siècle hyper connecté et dépendant de l’outil informatique

 

Dès l’antiquité, le commerce maritime a permis à de nombreuses civilisations de connaître un essor et d’affirmer leur puissance, par le contrôle des voies maritimes. En parallèle, la piraterie a perduré du fait d’individus ou d’organisations, qui s’assuraient ainsi du contrôle du trafic commercial ou qui s’enrichissaient en volant les cargaisons précieuses. La piraterie est toujours active dans certaines régions du globe, où un état défaillant ou paralysé ne peut assurer la sécurité de la navigation et où les contraintes géographiques (par exemple, un détroit ou des eaux peu profondes) contraignent le navire à s’approcher des côtes. En lien avec les technologies et l’omniprésence d’Internet, le pirate peut désormais abandonner le grappin et se concentrer sur les « portes dérobées » et autres vulnérabilités des systèmes informatiques présents à bord de tous les navires.

À titre d’exemple : un navire militaire conçu et développé par Naval Group regroupe à son bord pas moins de 300 calculateurs, 350 km de câbles, 150 équipements réseaux, 30 calculateurs temps réel, 400 automates et un système logiciel complexe pour assurer les fonctionnalités lors de combat (35 millions de lignes de code pour ce seul programme informatique).

Les navires en tant que système complexe et opéré en milieu parfois hostile utilisent diverses technologies avec 3 objectifs principaux :

  • L’automatisation : indispensable en raison des exigences de réduction des coûts et des effectifs des personnels navigants. De plus, il convienait de remplacer certains tâches dangereuses par des dispositifs et de les contrôler depuis la passerelle du navire. Pour cela, les automates et notamment des SCADA sont utilisés.
  • La navigation et l’établissement d’une route : prendre en compte les obstacles potentiels et réduire la consommation de carburant et/ou optimiser la trajectoire. L’outil informatique et la prise en compte de données météos, des forces et direction des courants, associé à des cartes maritimes numériques permettent désormais d’envisager des navires autonomes, dits du futur, capables de s’adapter à leur environnement et aux aléas.
  • Les données et cartes : désormais en format numérique, les informations sur l’environnement du navire sont directement renseignées sur des cartes à partir de capteurs. Ces derniers jouent un rôle majeur pour le capitaine puisqu’il peut obtenir des informations précises sur les équipements à bord (les réservoirs de carburant, le niveau des batteries, par exemple) mais aussi des informations en lien avec le milieu marin lui-même (la vitesse des courants, la présence d’autres navires à proximité, la profondeur du fonds, par exemple).